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Par Jean-Marie Portal - Publié le 21 novembre 2025
Le samedi 22 novembre, l’Église Saint-Jean-Marie-Vianney, à Rennes, accueille la Rencontre des Églises vertes et des équipes Laudato si’. Une journée ouverte à tous pour explorer, très concrètement, la manière de conjuguer foi et écologie.

 

Façade de l’église Saint-Jean-Marie-Vianney à Rennes, avec son clocher élancé.
Église Saint-Jean-Marie-Vianney, dans le quartier de Maurepas à Rennes. Photo : Jean-Pierre Bazard – Licence CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons.

À Maurepas, dans le nord-est de Rennes, l’église ne cherche pas à impressionner. Ses lignes sont sobres, son clocher élancé, sa façade marquée par l’architecture des années d’expansion urbaine. Tout cela dit une chose : ici, on fait avec ce qu’on a, et on fait ensemble. L’église Saint-Jean-Marie-Vianney est devenue, au fil des ans, un repère discret mais précieux pour les habitants du quartier.

C’est là, dans ce lieu de quartier où la vie paroissiale reste très simple, que se tiendra la troisième édition de cette rencontre diocésaine. Elle occupera toute la journée du samedi 22 novembre, du matin à la fin d’après-midi. L’invitation n’est pas réservée aux équipes déjà engagées. Elle concerne les paroisses, les mouvements, les communautés religieuses et les groupes Église verte. Elle s’adresse aussi à toutes les personnes qui s’interrogent sur la manière de conjuguer foi et écologie au quotidien.

Un label encore méconnu, mais très concret

Créé en 2017 par plusieurs Églises en France, le label « Église verte » propose un chemin progressif. Et surtout un chemin très simple. On commence par un diagnostic — une sorte d’état des lieux honnête — puis on choisit quelques actions adaptées à la vie réelle de la communauté. Cela peut être une consommation d’énergie mieux maîtrisée, un tri plus rigoureux, un achat repensé ou un jardin partagé derrière l’église. Rien de spectaculaire. Plutôt des gestes modestes, mais tenus dans la durée, qui finissent par changer quelque chose. Pour en savoir plus, on peut consulter le site officiel Église verte.

La rencontre du 22 novembre donnera chair à cette démarche. La journée s’ouvrira par un temps de prière accompagné de chants de Taizé, puis par une conférence éco-spirituelle proposée par Charlotte Mijeon, étudiante en théologie protestante et future pasteure. Elle posera une question qui traverse toutes les générations. Comment garder un regard chrétien sur la crise écologique ? Et surtout : quelles ressources spirituelles mobiliser pour ne pas se résigner ?

 

Affiche officielle de la Rencontre des Églises vertes et des équipes Laudato si’ d’Ille-et-Vilaine, 22 novembre 2025.

Après le repas tiré du sac — ambiance simple et conviviale — plusieurs ateliers seront proposés : la Fresque du climat, le Travail qui relie, la Marche du temps profond ou encore un temps vidéo-débats. Autant de façons d’ouvrir des horizons, de comprendre autrement les enjeux ou de lancer de petites initiatives chez soi.

L’héritage de Laudato si’

En arrière-plan, un texte continue d’inspirer ce mouvement : Laudato si’, l’encyclique publiée par le pape François en 2015. Elle a marqué un tournant. La crise écologique n’est pas seulement climatique. Elle est aussi sociale, économique et humaine. François parle d’« écologie intégrale », une manière de tenir ensemble la planète et l’humanité, les ressources et les personnes, les paysages et les liens sociaux. Cette vision large invite à agir autrement, avec lucidité et espérance.

Un accueil qui ressemble aux Spiritains

Pour les Spiritains de Rennes, ouvrir les salles paroissiales pour cette rencontre n’a rien d’un geste ponctuel. C’est la continuité d’une manière de faire. Leur présence, ici comme ailleurs, s’est toujours déployée dans des formes variées : accompagnement des quartiers populaires, soutien aux plus vulnérables, écoute des réalités locales, encouragement des initiatives nées du terrain.

Permettre une journée comme celle-ci, c’est donner de l’espace à ce qui se construit déjà dans le département. C’est offrir un lieu où les idées circulent, où les expériences se partagent, où chacun peut s’approprier un petit morceau de ce vaste chantier qu’est la transition écologique.

Une dynamique qui commence à proximité

Dans un quartier comme Maurepas, ces rencontres prennent un relief particulier. Elles montrent que l’écologie n’est pas l’affaire de spécialistes, mais un chemin collectif, fait de questions très simples : comment on chauffe une salle paroissiale, comment on achète, comment on jardine, à qui on tend la main.

Elles rappellent aussi que l’écologie chrétienne se joue d’abord à proximité, dans des initiatives modestes qui finissent par inspirer d’autres communautés. Et qu’elle peut commencer ici, dans cette église de quartier, un samedi de novembre, autour d’une prière, d’une table ou d’un atelier partagé.