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Quatre dimanches de l’Avent pour se préparer à la joie de Noël. Quatre signes pour que nous nous mettions en marche comme les mages. Et ce matin encore, il est bien question de signes. 

Dieu avec nous pour nous sauver

À travers le prophète Isaïe, le roi Acaz reçoit un signe de Dieu : « Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel » Dans l’Évangile, c’est Joseph qui reçoit un signe à travers le songe qu’il fait : « ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus » Et Paul a reçu lui aussi un signe sur la route de Damas : « Paul, serviteur du Christ Jésus, appelé à être Apôtre, mis à part pour l’Évangile de Dieu ». Des signes donc pour annoncer une bonne nouvelle : Dieu avec nous pour nous sauver.

En effet, celui qui vient est l’Emmanuel c’est-à-dire « Dieu-avec-nous ». Ce nom est le signe que Dieu est déjà là, parmi nous. Il est là depuis toujours, depuis toute éternité. Depuis le jour de notre naissance Dieu est là et il ne nous laisse pas seul. Il est là par temps clair, quand nous sommes dans la joie. Dieu est avec nous dans les temps tempêtes, dans les moments de ténèbres, comme un deuil, la maladie, ou la perte d’un emploi, Dieu reste présent. Dans l’épreuve il est à nos côtés. Dieu avec nous : c’est, en définitive, la bonne nouvelle de l’Évangile. Et on peut dire sans se tromper que ce signe de l’Emmanuel nous révèle l’amour que Dieu nous porte.

Dieu croit en nous

Avec Joseph, nous avons l’autre grand signe. Effectivement, celui qui vient est Jésus c’est-à-dire « le Seigneur-sauve ». Il est le Dieu sauveur. Cela peut paraître paradoxal puisque chaque jour des catastrophes plus ou moins grandes arrivent dans la vie des uns et des autres. C’est là qu’il faut bien comprendre le signe. Le Seigneur vient nous sauver non pas des tsunamis ou des tempêtes, nous sauver non pas des inondations ou des sècheresses, mais il vient d’abord et avant tout nous sauver de nous-même. Le Seigneur est celui qui ne désespère jamais de l’humanité. Avant que l’homme croit en Dieu, c’est Dieu qui croit en l’homme et en sa capacité à faire le bien. Il est celui qui croit en nous et c’est cela qui nous sauve finalement. Il nous sauve de la désespérance, et de ce fait nous permet d’être des hommes et des femmes debout, vivant. 

Marie envoyée comme nous pour être signe de sa présence

Et Marie en acceptant la mission que lui confie le Père, en acceptant ce projet fou pour l’humanité, enfante celui qui est le Maître de la Vie, enfante celui qui sera parmi nous le sauveur de tous. À travers le « oui » de Marie, « Dieu-avec-nous » invite chacun à le suivre et à devenir son messager. En ce quatrième dimanche de l’Avent nous recevons la mission de témoigner de l’Emmanuel, de Jésus. Le sauveur n’entrera dans la vie de nos frères et sœurs que par notre intermédiaire. Le Dieu avec nous ce n’est donc pas le Dieu sans nous. Il ne vient pas faire les choses à notre place, mais il vient afin de faire les choses avec nous. C’est à présent à nous d’être des signes vivants pour l’humanité. À l’instar du Maître, c’est à nous d’enfanter la paix, la justice. C’est notre mission que d’être signe de l’Emmanuel. 

Alors cette semaine prenons d’abord le temps de l’accueillir en nous afin de mieux le partager autour de nous. Que toute notre vie, toutes nos paroles et tous nos gestes soient signe de l’amour de Dieu.

Tristan Taillasson, en communauté à Fameck