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Les Chrétiens se disent former l’église, peuple de Dieu, pour être ferment de Dieu dans ce monde, sel de la terre et lumière du monde. Cette réalité a été très bien comprise par un Baaka du nord Congo, M. Kpenga-Makembe. Catéchisé, il a finalement refusé d’être baptisé parce que : « Si je suis baptisé, je deviens membre de la communauté, de l’église, nous serons tous frères en Jésus ? – oui bien sûr !  – Alors non ce n’est pas possible… Car ils, (les gens de langue Bantoue), ne peuvent pas nous considérer ainsi. Ils nous exploitent et nous considèrent comme des animaux, des sous-hommes ». Il se rendait compte qu’il ne pourra jamais faire peuple avec eux ! Dans la réalité de la mondialisation, les peuples minoritaires ont de plus de mal à se faire reconnaître, se faire entendre, se faire respecter.  Notre dossier se propose d’aller à la rencontre de quelques-uns de ces peuples en souffrance, auprès de qui sont impliqués, d’une façon ou d’une autre les spiritaines et les spiritains. Franz Lichtlé, rédacteur en chef de la revue

Firmino Cachada, spiritain portugais en mission au Brésil auprès des peuples indigènes de l’Amazonie. Ici avec un chef indigène et un enfant de la communauté
Jeune fille du camp Rroms de Fresnes, dans le Val de Marne. Entre un cimetière et une autoroute, vivent plus de 150 Rroms, au milieu de petites baraques de fortune construite avec ingéniosité de tôles, de palettes et d’objets de récupération.
Les soeurs spiritaines en visite dans les villages de huttes sur pilotis des Badjao aux Philippines, appelés les “nomades de la mer”  
Famille Baaka sur une route forestière du Nord du Congo Brazzaville devant de nombreux arbres coupés pour être vendus et envoyés comme bois écocertifié à l’étranger

Arnaud Verda, associé spiritain accompagne notre prise de conscience face à notre responsabilité, là où nous vivons :

En tant que citoyens français, nous portons l’histoire de notre pays et les situations d’oppression de notre pays envers bien des peuples lors des colonisations. Nous sommes pris dans l’engrenage de l’histoire et, parfois, nous n’identifions que des années après que nous avons pu participer malgré nous à une forme d’oppression. Encore aujourd’hui, nous nous enrichissons à travers les ventes d’armes à des pays exerçant l’oppression extrême tels que l’Arabie saoudite sur le Yémen. Et lorsque le migrant fuyant l’oppression arrive aux portes de notre pays, quel accueil lui réservons-nous ? Enfin, par notre niveau de consommation, nous participons malgré nous à la pression exercée sur les peuples des territoires convoités pour leurs ressources naturelles (minerai, bois…). Alors, aussi saugrenu que cela puisse paraître, le moyen le plus efficace et le plus durable pour lutter contre ces oppressions n’est-il pas, à notre niveau, la sobriété en tous points ? Arnaud Verda, associé spiritain à Allex dans la Drôme

Pour lire le reportage dans son intégralité : S’abonner à la revue

Dans le reste de la revue, vous trouverez des témoignages, des méditations pour accompagner votre Carême et découvrir de l’intérieur des visages de la famille spiritaine.

Ypriane, associée spiritaine rend hommage à Paul Kamba, décédé en fin d’année 2022 : «Au château des Vaux, Paul était soucieux des autres. Il avait le don de la parole. Son sourire enveloppait les bonnes comme les mauvaises nouvelles. Alors qu’il était ces derniers temps dans son fauteuil, il était soucieux des autres, demandant de leurs nouvelles, s’inquiétant pour l’un, évoquant des projets…”

Pour Estelle et Daniel, également associés «Paul était une personne agréable, qui portait la vie en lui. Nous aimions passer du temps avec lui et rigoler ensemble. Avec Sylvie, ils étaient un repère pour nous deux, du fait de leur couple mixte comme le nôtre. Nous leur demandions souvent des conseils sur le couple, sur les enfants et Paul excellait dans ce rôle de conseiller».

Jean, ami et ancien collègue, conclut : «Dans certains dialectes africains, un mot proche de Kamba, à une lettre près, est “kama”, dont le sens premier est : parole, activité noble et essentielle. Paul l’exerça avec discernement auprès de son équipe éducative et bien sûr
auprès des jeunes, sans jamais oublier de mettre en accord sa parole avec les actions qu’il engageait. Il savait aussi que le sourire et le geste sont des éléments importants de la parole. Je ne sais plus qui a dit : “La parole n’arrive pas toujours à être une caresse de l’âme et le sourire lui vient en aide.”

En pages Jeunes et Mission, Mathilde, lycéenne nous explique pourquoi elle a choisi de participer aux Journées mondiales de la jeunesse cet été à Lisbonne avec les spiritains :

“Ce qui me motive à partir aux JMJ avec les Spiritains, c’est tout d’abord le fait que mes parents soient associés spiritains eux-mêmes. Ils m’ont fait découvrir une autre vision de la foi que celle assez “classique” que le catéchisme m’avait inculquée. C’est une foi plus libre, qui me correspond bien. C’est vraiment cette ouverture d’esprit qui m’a séduite. Ce que je souhaite vivre durant ce voyage, qu’on peut qualifier de spirituel, c’est de faire grandir ma foi, de l’enrichir grâce aux échanges avec les autres jeunes. J’ai aussi envie de découvrir la mission spiritaine à travers le monde, et surtout de prendre un temps privilégié pour moi et ma foi. Je n’ai pas encore spécialement commencé à me préparer pour les JMJ, chose que je compte faire durant les prochains mois, mais ces derniers temps, je prie plus régulièrement, je me confie, et je vais vers les autres. J’essaie d’aider, tout en m’aidant moi-même.» Mathilde, future participante aux JMJ avec les spiritains

Pour soutenir son départ et donner un coup de pouce aux jeunes se préparant à vivre leurs premières JMJ,  vous pouvez