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Sans vouloir idéaliser le monde du «9.3» comme on l’appelle, les personnes rencontrées m’ont parlé de leurs convictions, de leur foi, de leurs engagements et du regard qu’ils portaient sur l’Église catholique. Dans ce numéro, vous trouverez un peu de cette écoute. Franz Lichtle, rédacteur en chef de la revue

Après onze années de présence dans l’équipe spiritaine qui anime l’unité pastorale du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, Franz Lichtle, rédacteur en chef de la revue est retourné sur les lieux. Au cours d’un reportage, il a rencontré divers acteurs de la société civile, des religieux et des voisins. On y découvre au fil des témoignages la place de l’église au cœur de la cité

Notre unité pastorale est en Seine Saint Denis où la population est “ arc en ciel” de multiple origines et de divers  confessions. Dans cette cohabitation, nous voyons l’importance de l’église catholique dans nos actions : par le biais du Secours catholique notamment. Notre église est ouverte aux autres par nos rencontres interreligieuses, avec à chaque fois, un échange sur un theme choisi. “Marchons ensemble” veut dire maintenant pour nous : Une Eglise où tout le monde participe, une Eglise fraternelle, coresponsable et missionnaire, une Eglise plus unie, ouverte à tous, où renait la confiance. Nathalie, Xuan, Jean et Philippe de l’unité pastorale

 

 

 

 

 

 

On est à l’écoute des gens qui ont besoin d’être entendus. On essaye de vivre le service dans une attitude vraie. On a un même but, la solidarité, la charité chrétienne au service de l’église. Nous parlons de foi, avec les bénévoles Musulmans. Nous sommes solidaires d’une action commune. La difficulté c’est d’aider les gens quand on a peu de moyens. Je suis appelé à changer mon regard sur les autres, a avoir le regard du Christ sur chacun, chacune des Accueillis. Nous n’avons pas à juger. Mon souci, être à l’écoute et changer le regard. En dix ans, j’ai fait du chemin. J’ai répondu à l‘appel du seigneur. Au secours catholique, c’est une histoire de fidélité. Kim Tran est bénévole depuis 10 ans, membre de la paroisse vietnamienne de Paris.

 

 

 

 

 

 

Les chrétiens, ce sont des gens qui s’intéressent à leur communauté. Ils s’occupent de leur foi , ce sont des gens engagés dans la chose publique ils œuvrent pour le bien il se donnent la main pour travailler ensemble ce sont des gens avec qui nous avons de bonnes relations parce que nous allons dans une même direction et nous avons un chemin à faire ensemble Je vois les frères qui sont au service de Dieu et des hommes. Mouloud le président de l’association des musulmans du Bourget et Salah Tinguer secrétaire général de l’association

 

 

 

 

 

Les prêtres ont défendu le projet de la construction de la mosquée. nous avons de bonnes relations d’amitié avec les frères catholiques. Nous avons plaisir à nous retrouver, à s’accueillir les uns chez les autres. Nous avons plaisir à les accueillir à la mosquée comme nous avons plaisir à aller dans les locaux de l’église, au temple, ou à la Synagogue. L’église catholique nous la considérons comme une religion fraternelle. « À Pondichéry beaucoup de religions vivent ensemble. J’ai fait mes études dans un collège à majorité hindou avec des musulmans et des chrétiens. Jusqu’à présent j’ai gardé de l’amitié avec les condisciples de religions différentes. Au Blanc-Mesnil l’expérience de rencontres interreligieuses est importante. Chaque 8 mai, nous nous retrouvons depuis plus de 20 ans pour parler de la paix. Monsieur Marecar, d’origine Tamoule, président de la nouvelle mosquée du Blanc-Mesnil.

 

 

 

 

 

Les engagements politiques sont liés à ma foi. Elle guide ma soif de justice, ma soif de défense de la dignité. Je sens que j’ai quelque chose à dire, quelque chose à faire, quelque chose à préparer. À l’église du Blanc-Mesnil, animée par les spiritains, je me sens bien, alors je m’y engage. Avec les chrétiens et avec les prêtres, nous avons des relations d’amitié au-delà du dimanche. Il y a de la profondeur dans les échanges sur la foi, sur l’essentiel de nos vies. J’anime un groupe de jeunes qui viennent de recevoir la confirmation. Tous les quinze jours, ils sont là, sans faute. Ils me poussent pour partir en maraudes, initier des actions de solidarité, des temps de rencontre et de ré- flexion. Il y a trop de souffrance, me disent- ils, il faut qu’on fasse quelque chose. C’est ce qu’on transmet aux jeunes qui va les aider à vivre, demain, en hommes et femmes debout et engagés. L’enjeu est grand. Clémentine Makangila Lebo, élue locale à Drancy et membre active de la paroisse

 

 

 

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