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François Libermann et Eugénie Caps : un charisme tourné vers la mission

 

 

Plusieurs congrégations féminines peuvent revendiquer une certaine proximité avec le Vénérable Père Libermann (1802-1852), pour peu qu’elles soient fondées par des fils de celui-ci. Toutefois, aucune d’elles ne vit du charisme libermannien à proprement parler et ne se réclame de sa spiritualité, sinon les Sœurs missionnaires du Saint-Esprit. Au lendemain du premier conflit mondial, une jeune Lorraine portée par l’Esprit Saint, découvre chez Libermann le charisme qu’elle souhaite vivre dans un nouvel institut féminin consacré à la mission.

CONFÉRENCE À DEUX VOIX ENTRE UN SPIRITAIN ET UNE SPIRITAINE

Agnès SIMON-PERRET, spiritaine et Richard FAGAH, spiritain vont donner une conférence à deux voix dans la salle Poullart des Places de la maison mère des spiritains ce samedi 12 juin à 15h30.  Ellel s’intéresse à la portée de la filiation d’Eugénie Caps avec François Libermann. D’une part, pour mettre en lumière les conditions de possibilité de cette rencontre aboutissant à une filiation spirituelle. D’autre part, pour approfondir la notion de filiation spirituelle et l’impossibilité de séparer un charisme quelconque de la spiritualité qui permet sa mise en œuvre. Hier comme aujourd’hui, la fécondité du charisme fondateur apparaît indissociable de la filiation spirituelle.

A l’occasion du Centenaire des soeurs spiritaines

Eugénie Caps (1892-1931) s’inscrit dans la lignée spirituelle de Libermann dont elle s’approprie le charisme qui rejoint profondément ce qu’elle porte et ce qu’elle veut transmettre à sa congrégation naissante. Elle naît 40 ans après la mort du P. Libermann, le 3 juin 1892 à Loudrefing (en Moselle). Très jeune, Eugénie éprouve le désir de se consacrer à Dieu. Éveillée aux questions de l’Afrique par ses maîtresses d’école et par ses parents, elle rêve de devenir missionnaire. Le 25 avril 1915, pendant son action de grâce après la communion, elle reçoit une intuition très forte.

Dieu lui fait comprendre qu’il l’appelle à fonder une nouvelle œuvre de Sœurs missionnaires et qu’elle doit en parler à son directeur de conscience. Avec quelques amies, elle forme le noyau d’une famille spirituelle dont elle fait état dès les premiers contacts avec les spiritains de Neufgrange.
Par leur intermédiaire elle est présentée en octobre 1920 à Mgr Alexandre Le Roy, supérieur général de la congrégation du Saint-Esprit. La fondation des Sœurs missionnaires du Saint-Esprit a lieu le 6 janvier 1921, en la fête de l’Épiphanie à Farschwiller, avec Eugénie et les deux compagnes restées à ses côtés. Elles s’offrent à Dieu pour accomplir sa divine volonté. L’année 2021 marque le premier centenaire de cet institut qu’elle a voulu missionnaire.

Une grande correlation de vie et d’amour de la mission

Nous retrouvons des similitudes entre ces deux figures spirituelles. Le grand point commun est la vie guidée par l’Esprit-Saint au service de l’évangélisation, vers les contrées les plus pauvres et les plus éloignées.  Tous deux avaient entendu l’appel missionnaire à faire connaître le Christ à ces populations lointaines. La spiritualité d’Eugénie Caps rencontre celle du Père Libermann dans : le discernement de la volonté de Dieu, la docilité à l’Esprit-Saint, le zèle apostolique et la mission, la charité et l’union pratique, l’humilité, l’abandon et la paix, la confiance et la joie.
Leur parcours de vie aussi présentent des points de ressemblance assez étonnants : tous les deux ont été appelés à fonder une nouvelle œuvre de missionnaires, mais aucun des deux n’a pu partir en Afrique pour la Mission. Tous les deux meurent en quelque sorte d’épuisement, en ayant tout donné pour la réussite de l’œuvre confiée par Dieu. Tous les deux avaient une grande dévotion pour le Saint-Esprit et le Saint Cœur de Marie.

Pour préparer cette conférence et vous plonger dans, lisez le carnet en ligne Eugénie Caps et François Libermann, le projet de Dieu sur spiritains-jeunes.fr