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Reprenant la route de nos reportages à travers le monde, c’est dans ce pays que la rédaction s’est rendue à la rencontre de ses habitants. Ils  vivent dans des situations très vulnérables au changement climatique. Des leçons d’espérance et de courage parsèment les pages de la revue ainsi que des témoignages spirituels forts. Bonne lecture!

Une conversion personnelle est nécessaire pour réapprendre à bien vivre avec celui qui m’est donné comme voisin. Une conversion écologique est indispensable pour éviter un basculement vers le chaos.On ne peut plus en douter, la cause est entendue, il faut nous atteler à la tâche. Franz Lichtlé

Reportage sur les lieux touchés par les cyclones

Successivement, en février, deux cyclones, Batsirai et Emnati, ont durement éprouvé l’île de Madagascar. Avec deux spiritains, Ephrem et Joseph, nous nous sommes rendus dans des lieux particulièrement touchés. La population, en grande majorité très vulnérable, doit encore faire face aux conséquences de la pandémie, mais aussi à des changements climatiques extrêmes et à une surexploitation continue des ressources naturelles.

Nous entamons la descente vers la mer. Petit à petit, la forêt est moins dense. Apparaissent les dégâts laissés par les deux cyclones successifs. Joseph émet des exclamations au fur et à mesure qu’il constate les dégâts. Il n’était pas encore rentré chez lui au cours de cette année. Les lieux familiers lui apparaissent abîmés, détruits, saccagés. Il en est bien affecté.

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Les écoles ont repris dans des lieux provisoires, parfois en plein air car les bâtiments sont sans toit. Faute du versement de l’écolage par les parents, les professeurs ne sont pas payés. Raphaël a recensé sur une liste 171 personnes très vulnérables, handicapées ou sinistrées sans soutien, des femmes seules… Il les a invitées à venir le lendemain matin pour une distribution alimentaire. 

«En général en février-mars, on mange des fruits à pains, nous avons des légumes au jardin, mais avec les cyclones, il n’y a plus rien, pas de riz, pas de fruit. La vie est très difficile. On s’entraide beaucoup entre voisins. Il faudrait aussi payer l’écolage des enfants… On a commencé à planter des patates douces et des légumes. Il faudra attendre septembre pour une première récolte. D’ici là, il faut tenir. L’aide que nous recevons est précieuse.» Aujourd’hui ce ne sont que les veuves, les femmes âgées et les handicapés qui reçoivent quelque chose. Paulette

Paulette, 59 ans, deux enfants, ainsi que Laure, 75 ans, qui vit seule attendent la distribution devant l’église. Elles sont voisines et se soutiennent. Elles n’habitent pas au village. Leur maison est à environ 8 km, à deux heures en pirogue.

«Les gens se sont enfuis de chez eux pour aller dans des locaux solides, les écoles, les églises… Même s’ils avaient été avertis, les gens ont eu très peur. Cela faisait longtemps que des cyclones n’étaient pas passés par le village. On est resté caché pendant une journée et une nuit. Quand ça s’est calmé, on est sorti et on a constaté les dégâts. Les destructions des maisons, les bananiers couchés, les arbres fruitiers déchiquetés, les rizières inondées… Petit à petit, on s’est organisé pour aider les plus fragiles, ceux qui avaient tout perdu. Très rapidement, on a réparé. Beaucoup de toits étaient à terre, il fallait les remettre en place. Tout le monde s’y est mis et le village a repris une forme plus familière.» 90 % des habitants sont cultivateurs. Leurs cultures perdues, il a fallu se reprendre et recommencer à travailler la terre sans attendre. Raphaël Randriamampihavana, chef du “fokontany” (quartier)

Raphaël, chef du fokontany et Marius, jeune prêtre

Christiane Badel, responsable de l’ONG suisse Sentinelle pointe le paradoxe que représentent les cyclones, vécus à la fois comme une calamité et une manne providentielle. Vous pourrez lire son récit dans la revue.

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Dans les pages spirituelles, vous attend un très beau témoignage de Calvin, aumônier à Apprentis d’Auteuil qui a vécu la douloureuse épreuve de mort accidentelle d’un jeune. Il nous raconte comment il l’a traversé, en communion avec les jeunes, la communauté musulmane du Château des Vaux et les équipes éducatives. Armand, Daniel, Daniel nous partagent des richesses de leur mission d’associés spiritains en mission à Apprentis d’Auteuil.

Florian, prêtre spiritain et Patricia, membres d’une fraternité spiritaine nous racontent leur chemin de parrain, marraine et leur lien singulier avec leurs filleuls.

Les pages Regards missionnaires intitulées : Dis moi ce que tu jettes, comment tu te déplaces préparent au Forum missionnaire de la Pentecôte du 3 au 5 juin à Chevilly Larue. La conversion écologique pas à pas.