En cette année Saint Joseph, François Nicolas, en communauté au sanctuaire Saint Joseph d’Allex médite un passage de la lettre apostolique Patris Corde (« Avec un cœur de père »). Ecrite par le pape François, cette lettre marque le 150e anniversaire de la déclaration de saint Joseph comme patron de l’Église universelle. Par cette lettre, il ouvre une année spéciale dédiée à saint Joseph. Mettons-nous à l’école de « saint Joseph, père aimé, tendre et obéissant ».
Saint Joseph a toujours été très aimé par le peuple chrétien. En acceptant d’être l’époux de Marie et le père adoptif de Jésus, il s’est mis totalement au service du projet de salut de Dieu envers nous. Pour cela, sans réserve, il a converti sa vocation humaine à fonder une famille, en offrant totalement son cœur et toute sa capacité d’amour, au service du Messie « germé » dans sa maison. Comme preuve de la confiance grandissante des chrétiens envers saint Joseph, le pape François évoque le nombre impressionnant d’églises, d’instituts religieux, de saints qui ont considéré le père adoptif de Jésus comme un modèle et un protecteur privilégié (nous devons en connaître beau coup autour de nous!).
Le pape rappelle le temps où les gens, demandant du pain au pharaon, se voyaient répondre : allez trouver Joseph et faites ce qu’il vous dira (Gn 41,55) : il y voit une belle image de saint Joseph, toujours prompt à répondre à nos prières. Sans oublier aussi que, descendant de David (Mt1, 16,20) et comme époux de Marie de Nazareth, saint Joseph est la charnière qui unit l’Ancien et le Nouveau Testament : encore deux motifs pour renforcer notre confiance en saint Joseph.
Joseph a été un père dans la tendresse
Joseph a vu Jésus grandir jour après jour en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes (Lc 2,52), à tel point que Jésus a vu en lui la tendresse de Dieu. Joseph était préparé à ce rôle par toute son éducation juive et sa connaissance des textes de la bible évoquant cette tendresse; le Seigneur n’avait-il pas révélé sa tendresse à Israël : « En lui apprenant à marcher, en le tenant par la main… ou en étant comme un père qui sou lève son nourrisson tout contre sa joue ou se penchant vers lui pour lui donner à manger » (Os 11, 3-4). Le pape François souligne combien l’évocation de la figure de saint Joseph peut nous aider à redécouvrir la tendresse et la miséricorde de Dieu telles qu’elles s’expriment, en particulier dans le sacrement de réconciliation : la vérité vient alors à notre rencontre, nous redonne la dignité, nous remet debout, fait la fête pour nous, comme dans la parabole de l’enfant prodigue (Lc 15, 11-32).
Joseph a été père dans l’obéissance
Le pape François évoque l’obéissance profonde de Joseph à la volonté de Dieu telle qu’elle lui a été manifestée dans quatre songes décisifs : prendre Marie pour épouse, fuir avec les siens en Égypte, en revenir, et finalement se retirer à Nazareth. Les évangiles soulignent par ail leurs combien les parents de Jésus étaient soumis aux prescriptions de la loi civile (recensement) ou religieuse (circoncision de Jésus). En fait, dans chaque circonstance de sa vie, Joseph a su prononcer son « fiat » (« qu’il me soit fait selon ta parole ») tout comme Marie à l’Annonciation, et comme Jésus à Gethsémani.
Joseph a pu enseigner à Jésus à être obéissant à ses parents (Lc 2,51), selon le commandement de Dieu (Ex. 20,12), si bien que Jésus, dans la vie cachée de Nazareth, a appris à faire la volonté du Père à l’école de Joseph. Ainsi Joseph a été appelé par Dieu à servir directement la personne et la mission de Jésus, en exerçant sa paternité.
Père François Nicolas, extrait du Carnet Saint Joseph de la revue spiritaine
Patris Corde : « Avec un cœur de père »
Le 8 décembre dernier, le pape François a écrit une lettre apostolique, Patris Corde (« Avec un cœur de père »). Pour le pape, cette lettre était une bonne occasion, en pleine pandémie de Covid-19, d’encourager tous les gens ordinaires qui, à la manière de saint Joseph, font preuve de patience, de courage discret et d’espérance au milieu des difficultés. Saint Jo seph a été le modèle du « père » au cœur de la famille de Nazareth : père aimé, tendre et obéissant, père qui accueille la volonté de Dieu et du prochain, père courageux et créatif, exemple d’amour pour l’Église et les pauvres, père qui enseigne la valeur, la dignité et la joie du travail, père dans l’ombre, auprès de Marie et de Jésus.
Écrit dans un langage accessible à tous, nous incitons chacun et chacune à lire ce document d’une dizaine de pages en entier. À retrouver sur le site du Vatican : www.vatican.va (dans la fenêtre « Lettres apostoliques », « Patris Corde » au 8 décembre)