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Rameaux en folie pour l’accueil,

D’un jeune rabbi porté par un ânon !

Foule en fête acclamant son Roi,

Vrai Maître des petits, des exclus,

« Hosanna ! Au fils de David. »

 

Rameaux assemblés à la hâte

Pour un repas d’adieu, 

Quel est donc cette Pâque ?

De quoi fera-t-on mémoire,

D’un peu de pain trempé de vin ?

 

Rameaux d’olivier suintant de tristesse dans la nuit,

Chuchotement d’une prière lourde de supplication,

Bruissement de voix de conspiration, 

Baiser au parfum de trahison, combat, fuite,

Lourd cortège qui repart vers la ville…

 

Rameaux que remplace le fouet,

Chair du juste lacérée.

Rameau offert en guise de sceptre dérisoire,

Le Serviteur couvert de la pourpre royale. 

Foule en délire : « Crucifie-le ! »

 

Rameau éclatant des couleurs de la mort,

Des couleurs de la vie sacrifiée !

Telle une offrande parée d’une fleur écarlate.

Cri de douleur de l’agonie. 

Cri d’espérance d’un centurion païen !

 

Rameaux en berne alentour du tombeau. 

Ici repose la Vie !

La Vie éteinte, vaincue !

A jamais enchâssée dans la pierre ?

Silence !

 

Rameaux tout en fleurs d’un  matin de Pâques,

Pierre roulée, tombe à jamais vide !

L’Espérance renait au cœur des amoureux,

En Jésus le Vivant,

« Car éternel est son Amour. » 

 

Rameau gorgé de la sève de Vie :

Chante le « Alléluia ! » des vivants.

Louis Cesbron