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le Père Alphonse GILBERT

est décédé à Chevilly-Larue le 20 juillet 2020, âgé de 98 ans.

Dans l’obéissance confiante au Père, l’intimité constante de Jésus et l’abandon docile à l’Esprit Saint, ce missionnaire au cœur simple et amoureux nous guide désormais au Ciel dans son sillage vers la sainteté. Originaire de Saint-Pierre et Miquelon, fils de pêcheur, Alphonse a décidé de devenir prêtre à l’âge de 10 ans. Il s’est éteint à 98 ans au crépuscule d’une vie soufflée par l’Esprit Saint à travers le monde et au service des hommes.

De l’enfance au large des côtes canadiennes à la première mission sur la terre ferme à Ottawa

Le père Gilbert est né en 1921 sur l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Il quitte sa famille à 12 ans pour entrer au petit séminaire à Clermont Ferrand.
Ordonné prêtre à 23 ans dans la congrégation du Saint Esprit en 1945, il devient spiritain et accomplit sa vie de missionnaire aux quatre coins du monde.
Professeur et aumônier au Collège spiritain Saint Alexandre à Ottawa au CANADA pendant 15 ans de 1946-61, il prend goût aux visite en canoë auprès des indiens Algonquins dans le Nord du pays et prie avec eux.

Quand la vie politique de Guinée et d’Haïti oriente la mission

Il part diriger un séminaire clandestin en Guinée équatoriale de 1961 à 1967 jusqu’à être expulsé par le régime de Sekou Toure. Il y forme notamment le Cardinal Sarah (ancien archevêque de Conakry et désormais à la Curie romaine auprès du pape François). Il connaîtra le même sort en Haïti à Port au Prince après avoir enseigné au Collège Saint Martial de 1967 à 1968 sous la dictature de François Duvalier.

Conseiller spirituel pour la fondation de la Communauté de l’Emmanuel et le pontificat de Jean Paul II

De retour en France de 1969-75, il dirige avec cœur le Séminaire des missions à Chevilly Larue. « L’Esprit saint m’a inspiré une méthode pastorale. Elle consiste d’abord à aimer ceux qui m’entourent, à aller vers eux et à les connaître personnellement. Inutile de commencer par des réflexions savantes et des grandes idées, non : d’abord se faire proche et être bon avec chacun». Ami de Pierre Goursat, il l’accompagne comme conseiller spirituel dans les débuts de fondation de la Communauté de l’Emmanuel.
Il est envoyé à la maison générale à Rome en Italie de 1975 à 1988 où il sera Supérieur local puis directeur du centre spirituel et visiteur infatigable des communautés spiritaines dans plus de trente pays et sur les cinq continents.
Il revient en France en 1988 à Auteuil pour diriger l’animation pastorale des Apprentis d’Auteuil dont les spiritains ont la tutelle pastorale jusqu’en 1995.
Au Vatican, de 1995-2002, il est procureur des évêques de France auprès du pape Jean Paul II avec lequel il noue une belle relation fraternelle.

Vers une vie plus intérieure et ralentie auprès des spiritaines et avec ses confrères spiritains

De retour en France, il se rapproche de la maison Africa des spiritaines à Nogent sur Marne de 2002-08 où il accompagne les sœurs aînées sur leur chemin vers le Royaume de Dieu.
Il prend de là sa retraite bien active à Chevilly de 2008-20. Il consacre du temps à faire davantage le souffle de l’Esprit Saint dans l’écriture ouvrages : Animés par l’esprit de Dieu, Aventurier de l’Esprit-Saint : vie d’un missionnaire spiritain paru en 2016.
Quand on l’interrogeait sur le secret de sa joie alors âgé de 95 ans, il répondait :

« C’est le secret de l’Esprit Saint ! Je crois que j’ai accepté de me laisser saisir et guider par Lui, « l’âme de notre âme », le confident de mon cœur. Tout au long de ma vie, de rupture en rupture, je n’ai cherché que Lui seul. Ma vie a vraiment été son œuvre. C’est Lui qui m’a fait entrer dans l’intimité de Jésus. »