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Le Frère Jean Baptiste Boto

est décédé au Krémlin Bicêtre, le 12 Mars 2021, âgé de 78 ans

 

]Jean Baptiste BOTO est né le 28 juin 1955 sur l’île de Madagascar, issu d’une famille de  sept enfants. Tous sont des garçons et il en est le 4ème enfant. Son village natal est Ampotaka, à environ 50km vers l’Ouest de Beloha dans la région d’Androy. Il devint enseignant à l’école primaire publique. Il voulut devenir prêtre assez jeune, mais son père ne voulait absolument pas. Il a continué ses études puis a enseigné pendant quelques années. 

Après la mort de son père, il reste animé par le désir d’être prêtre. Il a frappé à la porte des spiritains. Vu son âge, on lui a proposé de devenir frère. Il avait un certain âge et des expériences de vie par rapport aux autres jeunes de sa promotion. Tous l’appelaient « Zokibé » ; ce qui signifie « grand frère ». Il n’avait pas de difficulté à vivre avec les plus jeunes en communauté. Il était simple dans sa manière de vivre et ne se plaignait jamais. 

Une écoute de grand frère

Après ses vœux et son premier stage à Saint Julien (Ile Maurice) en 1996, il est arrivé en Papouasie en 1997. Il a appris le Pidgin, la langue locale quelques semaines, il entre en relation facilement avec les gens et travaille avec eux. Sa manière d’être missionnaire, c’est être avec ceux vers qui il a été envoyé. Il est arrivé en 2000 à Aitapé dans une situation difficile. Le « tidal wave » (= tsunami) a tué des gens par millier. Tout a été dévasté. Jean-Baptise a rejoint cette population et a passé des heures à les écouter et secourir les rescapés.

Il était tellement proche des gens qu’il avait reçu deux nouveaux noms « papa grand », ce qui veut dire littéralement (papa de la terre) ou « one tok » (un seul langage) qui veut dire celui qui tient le même langage avec eux. En d’autres termes : « il est des nôtres » disaient les papous. C’était un missionnaire infatigable et simple, Il allait rejoindre le gens dans la jungle à pied ou en pirogue. 

Il aimait le travail manuel. C’était un plaisir pour lui de se retrouver dans le jardin. C’est pourquoi la circonscription lui confiait le terrain Anivorano-Nord en 2006. Les gens de ce village avaient témoigné qu’il quittait la maison à 4h du matin pour aller travailler au champ.

Bricoleur et pédagogue

Jean Baptiste était grand et très courageux, il utilisait sa force et sa parole pour le bien des autres. Pendant la période de sa première affectation, il était directeur du Centre Pastoral à Aitapé. Lorsque l’eau de notre maison ne fonctionnait plus, il prenait son Angady (bêche) pour creuser le trou et cherchait les fuites d’eau, pendant trois jours sans relâche. 

Il est arrivé en France en 2008. À part ses diverses responsabilités dans les communautés où il était (Apprentis d’Auteuil, accueil et maison des ainés), il était aussi bien intégré et engagé avec la communauté malgache en France dont il était le président des prêtres et religieux(ses) malgaches à Paris de 2013 à 2017. Il aidait et accompagnait les nouveaux venus en France dans leur intégration.

Concernant la vie fraternelle dans la communauté, il aimait sa communauté, ses confrères, les peuples de Dieu et notre Congrégation. Il était vraiment heureux et fier d’être spiritain. À chaque fois qu’il était en congés, il était heureux de passer d’une communauté à l’autre à Madagascar pour partager sa vie en mission et pour recueillir les nouvelles de sa province avec les confrères sur place. 

Jean-Baptiste trouvait toujours du temps pour accueillir les confrères en visite et les piloter à pied. Pour la vie de prière : s’il a pu traverser des situations difficiles dans sa vie, c’est parce qu’il était fidèle dans la vie de prière. On le voyait très tôt chaque matin dans la chapelle pour des raisons personnelles et était régulier pour les prières communautaires. Il a gardé cette bonne habitude depuis les temps de sa formation. Paix à son âme.

Théodore Fulgence RABELAZA cssp.       

Un petit mot de la province de Madagascar : 

« La province de Madagascar est reconnaissante envers sa famille biologique qui a donné Jean-Baptiste BOTO pour l’Eglise et pour la Congrégation ; Nous lui sommes aussi reconnaissants pour tout ce qu’il était et ce qu’il faisait dans et pour la Congrégation et les confrères. Il était un zoky, un animateur (un metteur d’ambiance) au sein des communautés où il a travaillé et passé ; Il a été remarquable pour son don de soi aux autres, pour son sourire, sa joie, sa disponibilité, sa simplicité, son aide et son souci du bien-être de l’autre. Il est parti physiquement, mais il restera marqué dans la mémoire de ceux qui l’ont connu et qui ont été en contact avec lui. Nos prières l’accompagnent. En la veille de la fête de St Joseph, le chaste époux de Marie, nous demandons à lui qui, est modèle et patron des frères et religieux, d’intercéder pour notre cher JB BOTO. Que la terre lui soit légère et que Dieu, dans son amour inconditionnel de l’humanité, lui accorde le repos éternel ! »      Fait le 18 mars 2021 

SON PARCOURS

: 26 juin 1955 à Beloha Androy (Madagascar) 

 Profès : 15 septembre 1996 à Rose-Hill (Île Maurice) 

AFFECTATIONS

  • MAURICE : Saint-Julien (1996-1997 : stage pastoral).
  • PAPOUASIE – NOUVELLE-GUINÉE : Aitape (1998-2000 : stage en paroisse).
  • MADAGASCAR : Antananarivo (2000-2002 : études  catéchétiques).
  • PAPOUASIE – N.-G. : Aitape (2002-06 : directeur centre pastoral).
  • MADAGASCAR : Antsiranana (2006-2007 : travaux agricoles)
  •  Mampikony (2007-2008 : ministère pastoral)
  •  FRANCE : Langonnet (2008-2009 : ministère à Saint-Michel-de-Priziac – Apprentis d’Auteuil)
  • Château des Vaux – Apprentis d’Auteuil (2009-2011 : ministère)
  • Chevilly-Larue (2011-2021 : accueil des hôtes, réception).